- 2. Se défaire de nos contraintes. Vies en quête d’authenticité

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Tnp – salle Laurent Terzieff

Se défaire de nos contraintes. Vies en quête d’authenticité (avec JB Desveaux)

Lorsque nous pensons aux contraintes, il est coutume de les adresser au dehors, contraintes liées au travail, à la vie familiale, à la vie en société. Vivre avec les autres suppose en effet certains renoncements pulsionnels (cf. S. Freud). Mais nous nous intéresserons aux contraintes venant du dedans, des contraintes de notre propre monde interne. Entre dedans et dehors, nous tacherons d’explorer comment nous nous approprions des éléments du monde extérieur… Pourquoi des contraintes émergent en nous, d’où viennent-elles ? Si nous les avons créées, pourquoi en viennent-elles parfois à nous tyranniser de l’intérieur ?
En explorant l’aspiration à l’authenticité, nous aurons recours aux concepts de « vrai self » et de « faux self », suivant les formulations développées par Donald Winnicott. À quoi correspondent ces deux dimensions de soi, ces deux aspects du self ? Comment la soumission à nos contraintes internes, à nos idéaux et à ceux qui nous sont transmis, peuvent-elles nous amener à vivre « à côté de sa vie », à sur-vivre, en s’éloignant de nos aspirations profondes ? Comment comprendre qu’à l’exact opposé, le refus d’intégrer un faux-self minimum, rend la vie en société impossible, pouvant conduire à des aménagements antisociaux ? Entre ces deux tendances, l’individu se débat afin de trouver des aménagements permettant de considérer la vie supportable. Comment s’organise notre rapport à l’authenticité ? L’enfant, pour intégrer les savoirs et sa compréhension du monde, a besoin d’imiter, de reproduire, de répéter. Est-il alors pour autant un autre ? Par ces voies, il tentera de s’identifier, puis de se distancier des objets et des personnes qu’il rencontre, jusqu’au point où, il parviendra à s’essayer à exister. Mais à tout âge, dans les moments les plus intimes, les plus secrets où nous tâchons d’être en contact profond avec notre monde intérieur, s’animent ainsi ces questions insolubles : Comment être soi ? Qui est-on vraiment ?

Support de cours: Se défaire de nos contraintes. Vies en quête d’authenticité

Baudoin A.  (2007), Psychanalyse de l’imposture, Puf, Le fil rouge, 222p.
Deutsch H. (1934), Un type de pseudo-affectivité (« comme si »), in Les « comme si » et autres textes, Ed. Seuil, 2007
Desveaux J-B. (2012) « La défense normopathique ou la tendance normopathique utilisée comme défense », Journal de la Psychanalyse de l’Enfant, , Vol. 2 n° 2, 2012, Puf, pp. 599-624.
Desveaux J-B. & Garot M. (2011), Le vrai, le faux et leurs petits arrangements : les imposteurs (10/05/2011) ; Imposteurs et normopathes : vraisemblables et faux-semblants (17/05/2011), cours à l’Université populaire de Lyon.
McDougall J. (1972), L’anti-analysant en analyse, RfP, vol 36, n°2, 1972.
McDougall J. (1972), Plaidoyer pour une certaine anormalité, RfP, vol. 36, n°3 pp. 345-358
Misès R. (1990), Les pathologies limites de l’enfance, PUF.
Roussillon R. (1991), Paradoxes et situations limites de la psychanalyse, PUF, Quadrige 2001.
Winnicott D. W (1960) « Distorsion du moi en fonction du vrai et du faux self », in  Processus de maturation chez l’enfant, Payot, 1973,  pp.115-131
Winnicott D. W., (1965), La crainte de la folie, in La crainte de l’effondrement et autres essais, trad. Fr. Gallimard, 2000.
Winnicott D. W. (1971), Jeu et Réalité, l’espace potentiel, trad. Fr. 1975, Gallimard.
Winnicott D. W. (Non daté), La crainte de l’effondrement, in La crainte de l’effondrement et autres essais, trad. Fr. Gallimard, 2000.

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