Continuons
d’en débattre?
Ce mardi 17 mai à partir de 19 h, le journal Le Zèbre (www.lezebre.info) et la Coopérative du Zèbre vous invitent à la projection du reportage photo NuitDeboutLyon de Henry Granjean, suivie d’un débat avec Sophie Béroud, (sociologue) Bernard Bouché (Solidaires) et des participants de Nuit Debout Lyon.
« La lucidité est la blessure la plus proche du soleil. Elle brûle mais elle éclaire les destins. »
René Char
Un mois après une première intervention revigorante, la sociologue spécialiste du syndicalisme Sophie Béroud revient le 17 mai à la Coopérative du Zèbre pour un nouveau débat élargi sur la « loi travail » et les mouvements de résistance qu’elle a suscités.
Après une pétition qui a rassemblé plus d’un million de signatures, après plusieurs semaines d’amples manifestations et d’occupations de lycées et de facultés dans toute la France, après l’émergence aussi rapide qu’inattendue de l’occupation des places par Nuit Debout, mais aussi après le retour de la violence d’État et alors que le gouvernement décide de faire passer en force son projet de loi avec le 49,3. Dans Médiapart, Théo Roumier, l’un des dix organisateurs de l’appel « On bloque tout ! » qui rassemble désormais 1 500 syndicalistes de plusieurs horizons (CGT, SUD/Solidaires, FSU, CNT, CNT-SO, LAB) et 70 structures syndicales, avance que « l’objectif du blocage de l’économie reste un vrai outil de pression dans le rapport de force ». « Si on ne bosse plus, ça s’arrête. Après, il faut continuer à mettre cet objectif en perspective : est-ce que ça se construit avec une grève reconductible, une massification des Nuits debout, des blocages à des points spécifiques ? Est-ce que Nuit debout peut remplir le rôle des assemblées interprofessionnelles des mouvements de 2003 ou de 2010 ? Partons à la recherche de ça, sans rien oublier de l’histoire passée, sans rien calquer. »
Il est toujours nécessaire de débattre des nouvelles promesses démocratiques que porte la mobilisation. L’espoir de balayer nos désillusions récentes et d’inventer un retour de l’individu et du collectif ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas !
Pour ces raisons et bien d’autres, retrouvons-nous pour discuter et échanger collectivement dans un cadre plus réduit que les places ou les rassemblements.