Tnp – salle Jean Vilar
« Si ce que nous appelons aujourd’hui État n’a plus la même réalité qu’au cours des siècles passés, et si l’État demeure un élément de définition de la frontière, comment l’émergence de l’État néolibéral affecte-t-elle le mode d’existence des frontières dans nos sociétés? Pour examiner cette question, il sera nécessaire de se confronter à deux interprétations distinctes de l’État néolibéral (et par conséquent de ses frontières): l’une qui voit en lui une continuation d’un projet libéral séculaire, dans lequel il se trouve restreint à ses composantes régaliennes – ce qui permet d’expliquer l’hystérie politique autour de la question du contrôle des frontières, dernier domaine dans lequel la puissance publique trouve à s’exercer; l’autre qui voit en lui une nouveauté radicale, consistant dans la mise en place d’un nouveau mode de gouvernement – ce qui peut permettre de rendre compte de la logique de gestion des flux, où la question des frontières, zone de passage de ces flux, redevient centrale. »