Claude Gautier au Périscope
La figure de l’individu est omniprésente dans nos sociétés contemporaines. C’est une évidence de dire que les pratiques sociales – de travail, de culture et de loisir, etc. – sont individualisantes. Elles sont le fait d’individus dont on vante et/ou cultive les « qualités », les « performances », les « compétences », etc.
Nous vivons dans une société qui valorise toujours plus l’individu, souvent au détriment de ce qui le rattache socialement aux autres. Car l’individu est aussi un être social.
La crise sanitaire que nous traversons depuis presque deux ans le montre dans ses effets pathologiques. Les confinements successifs rappellent que l’individu a besoin de « relations sociales », que son épanouissement personnel est tributaire de formes multiples de sociabilité.
C’est cette relation entre le pôle de l’individu et le pôle de la société que je souhaite analyser. Je privilégierai l’approche des premiers grands sociologues de la fin du dix-neuvième siècle et du début du vingtième siècle.
Ces sociologues ont eu, en effet, à penser la figure émergente de l’individu dans les sociétés qui s’industrialisaient. Ce qui retiendra mon attention est la manière dont ils définissent la relation entre l’individu et la société et comment cette relation est traversée de multiples tensions.
séance n°2 : Lundi 21 février : Durkheim 2 : l’individu comme être désocialisé
Prochaine séance le lundi 14 mars (19-21h) au Périscope