Archives municipales de Lyon
Avec Philippe Pelletier , géographe
Le rapport de la géographie avec la frontière est ambigu.
Pendant longtemps, les géographes et les cartographes ont, d’une part, aidé les dirigeants politiques à tracer les frontières des Etats. Ils y ont même participé concrètement, notamment lors des Conférences de Versailles dont l’histoire a montré les funestes conséquences.
Les géographes sont, d’autre part, conscients du caractère ambivalent du phénomène frontalier (espace qui sépare mais qui unit en même temps), complexe (qui peut générer une économie ou la détruire) ou nuisible (qui oppose les peuples).
Entre le géographe social-darwinien Friedcich Ratzel, qui légitime en partie la fausse idée de « frontières naturelles » (puisqu’elles sont historiques, même si elles peuvent s’appuyer sur des éléments géophysiques), et le géographe anarchiste Elisée Reclus, qui la critique, toute la gamme des positions sont possibles.
A l’ère où la globalisation économique et écologique aurait prétendument aboli les frontières, le monde s’avère en réalité rempli de frontières, anciennes ou nouvelles, donc sous de nouveaux lieux (le guichet à l’aéroport a remplacé le garde-barrière), tandis que l’idéal d’un monde cosmopolite reste encore d’actualité face aux horreurs inhumaines (zones de transit et de non-droit, chasse à l’homme sur les frontières, murs en tout genre…).
Pendant longtemps, les géographes et les cartographes ont, d’une part, aidé les dirigeants politiques à tracer les frontières des Etats. Ils y ont même participé concrètement, notamment lors des Conférences de Versailles dont l’histoire a montré les funestes conséquences.
Les géographes sont, d’autre part, conscients du caractère ambivalent du phénomène frontalier (espace qui sépare mais qui unit en même temps), complexe (qui peut générer une économie ou la détruire) ou nuisible (qui oppose les peuples).
Entre le géographe social-darwinien Friedcich Ratzel, qui légitime en partie la fausse idée de « frontières naturelles » (puisqu’elles sont historiques, même si elles peuvent s’appuyer sur des éléments géophysiques), et le géographe anarchiste Elisée Reclus, qui la critique, toute la gamme des positions sont possibles.
A l’ère où la globalisation économique et écologique aurait prétendument aboli les frontières, le monde s’avère en réalité rempli de frontières, anciennes ou nouvelles, donc sous de nouveaux lieux (le guichet à l’aéroport a remplacé le garde-barrière), tandis que l’idéal d’un monde cosmopolite reste encore d’actualité face aux horreurs inhumaines (zones de transit et de non-droit, chasse à l’homme sur les frontières, murs en tout genre…).