- 3. La nourriture : facteur d’inclusion ou d’exclusion

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Tnp – salle Jean Vilar

La nourriture : facteur d’inclusion ou d’exclusion ? (conférence + une partie du débat en fichier joint)

la nourriture 2
Dans la tradition française, le repas pris en commun est conçu comme un moment de convivialité au cours duquel le temps consacré à savourer les mêmes mets est aussi mis à profit pour renforcer le lien social, qu’il soit familial, amical ou professionnel.
Influencée par la tradition catholique où le repas est une communion, la sociabilité commensale est un trait marquant de notre culture.
Cependant, la volonté de respecter certaines prescriptions religieuses relatives à la nourriture peut empêcher un pratiquant – juif ou musulman en particulier – de prendre part à cette « communion ». Cette situation peut alors susciter chez lui le sentiment d’être en marge d’une communauté à laquelle il a pourtant le désir d’appartenir.
À l’exclusion brandie par certains, répond la décision, prise par d’autres, de se distinguer par une alimentation spécifique. Les choix alimentaires sont alors non seulement la marque de l’obéissance aux prescriptions édictées dans les livres sacrés, mais aussi et dans le même temps, la manifestation d’un véritable marqueur identitaire revendiqué comme tel.
On voit ainsi que la table n’est pas un espace neutre : la nourriture peut apparaitre comme une possibilité de partage et d’ouverture, mais aussi comme le signe d’un rejet ou d’une affirmation identitaire.
Dès lors se posent plusieurs questions : comment accorder une place aux codes alimentaires spécifiques dans une culture rétive au maintien des particularismes culturels ? Comment imaginer le partage de la table dans le respect de chacun ? Le pratiquant doit-il se tenir à l’écart de la table commune au nom de ses croyances propres ? Certains accommodements sont-ils à rechercher ?
Et, dans l’affirmative, comment ceux-ci pourraient-ils être mis en place ?

Ces questions complexes et toujours d’actualité feront l’objet d’un échange entre le Père Christian Delorme, l’imam Azzedine Gaci et Catherine Dechelette Elmalek, mardi 30 Avril au TNP – salle Jean Vilar. Cet échange, proposé par Raja-Tikva, sera suivi d’un débat avec le public.

Présentation des intervenant.e.s

Catherine Dechelette Elmalek est professeure d’histoire du judaïsme dans les formations du D .U «  Religion, liberté religieuse et laïcité » à l’Université Catholique de Lyon. Elle anime des séminaires de formation sur l’enseignement du fait religieux à l’Université catholique de Dijon.
Le cœur de ses recherches concerne l’étude de l’évolution des pratiques religieuses dont les règles alimentaires dans le judaïsme font partie intégrante.

Christian Delorme est encore surnommé « le curé des Minguettes ». Prêtre de l’archidiocèse de Lyon, il s’est engagé dès les années 80 dans le soutien aux droits des immigrés, la marche pour l’égalité. Militant, il est très impliqué dans le dialogue inter-religieux, particulièrement avec les musulmans.

Azzedine Gaci fait partie des figures importantes de l’islam de France. Très engagé dans le dialogue inter-religieux, il est responsable de la mosquée Othmane à Villeurbanne. Iman impliqué et militant, il a été Président du Conseil régional du culte musulman de 2005 à 2011. Docteur en physique, il est enseignant en physique quantique et semi-conducteurs à l’Ecole supérieure chimie physique électronique de Lyon.

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